Penser par soi-même, c’est s’affranchir des préjugés, c’est-à-dire, des pensées toutes faites. Une pensée « toute faite » est une idée qui n’a pas été remise en question, qui n’a pas été passée au crible de la réflexion. On l’a en nous et on la profère parce que… parce que quoi au fait ? Parce que c’est un professeur qui nous l’a apprise, parce qu’on l’a lue quelque part, parce que tout simplement elle est venue en nous au fil des années… Le préjugé n’est pas une pensée véritable car c’est quelque chose que l’on a acquis passivement, qui fait partie des influences reçues.
Penser par soi-même c’est avoir pris du recul par rapport à une idée, c’est savoir au minimum pourquoi on a cette idée en nous, pourquoi on y adhère, ce qu’elle signifie profondément. Penser par soi-même c’est refuser de tout accepter, c’est passer au crible de la réflexion toute idée qui se présente à nous, surtout si on y adhère spontanément !
Le contraire de la pensée véritable est le préjugé, ou encore l’opinion (idée reçue, idée toute faite, non « réfléchie ») ; on associe l’activité de penser par soi-même à la réflexion critique.
Luis-Nourredine Pita
Une analyse courte, claire et précise. Et par les temps qui courent, on ne rappellera jamais assez l’importance de confronter les »pensées toutes faites » à ses propres réflexions et expériences. Merci à Luis Pita pour ce billet.
J’aimeAimé par 1 personne